Hello ! Surfeurs de tout poil...

De tout poil, de tout poil, attention à pas me bouffer non plus... Certains carnivores sont avides de batraciens...

Soyez les bienvenues, chaque premier vendredi du mois, je vous livre mes aventures (presque) sexuelles au travers des sites de rencontres que je parcours... Please to meet you !!! Crôak !



Le blog du Krapo dans les sites de rencontres

Le blog du Krapo dans les sites de rencontres

vendredi 25 janvier 2008

Mais, au final qu'est-ce donc qu'un site de rencontres ?

Qu’est-ce donc vraiment qu’un site de rencontre ?

C’est un espace virtuel et comme dans tout volume potentiel, tout y est possible… Si, si, je vous l’assure. Foi de crapaud ! Tenez, où donc est-il possible de faire savoir à autant de filles à la minute qu’elles sont jolies ? Dans le métro ? Dans la rue ?

Il est tellement facile de s’épancher sur un profil du net que pour ceux qui ne l’ont jamais fait, rencontrer au moyen d’un ordinateur, c’est un passeport garanti vers l’éphémère, le provisoire, l’alternative à la solitude d’un soir.

Le web, c’est le monde du cul, des travelos, des pédophiles, des terroristes, des détraqués de tout poil, des laids schizophréniques, du mensonge, du monde virtuel, de l’irréel, du désespoir, du tombé bien bas, de ceux qui ne s’assument pas.

L’Internet rose est en symbiose avec les sites de rencontres, on y trouve de quoi satisfaire un fantasme et rien de plus. Personne ne le dit, mais quand un couple se présente, au lendemain d’une rencontre issue de ce type de médias, les ricanements ne sont pas loin. On plaint le pote qui a dû en passer par là pour trouver enfin quelqu’un et on le plaint d’autant plus parce que ce sera forcément court. On lui souhaite de ne pas trop se faire de film, on sourit devant lui et on se gausse dès son départ.

Pourtant, tout le monde en rêve. Dans cette société de communication ultra développée, l’être humain est de plus en plus oublié. Les machines communiquent et l’homme est chaque année plus isolé encore que la précédente. Paradoxalement, le XXIe siècle aura apporté à l’humanité la prolifération des téléphones cellulaires, de l’Internet, des SMS, des MMS, du WIFI, du Bluetooth, des emails, des fax, des répondeurs, de la visioconférence, du chat, des forums, des messageries de toutes catégories et dans le même temps ce siècle béni aura anéanti les danses à deux, les endroits de rencontres classiques, les possibilités de discuter avec un inconnu dans la rue, la convivialité des transports en commun. Tout est minuté, formaté, programmé, mâché, digéré, de sorte que le quidam n’a plus le droit de cité. Essayez d’offrir des fleurs à une inconnue dans la rue et vous allez vite constater que ce n’est possible que dans un film publicitaire…

On ne se parle plus autrement qu’au travers des machines et cette déshumanisation des communications provoque un isolement des populations proche de l’internement. Parler à une inconnue dans le métro est assimilé presque automatiquement à une agression. La crainte de la communication est si présente que les casques stéréo ont envahi les endroits où justement il était encore possible d’établir le contact. Le citadin s’immunise contre toute possibilité d’attaque communicante en direct comme si la peste était au bout de l’expérience.

Connait-on encore ses voisins ? Les commerces sont devenus de grandes usines à gaz où rencontrer une connaissance relève de l’évènement le plus rarissime. Les clubs-discothèques rivalisent de gigantisme, il est presque devenu impossible d’y retrouver une personne que l’on a perdue de vue dans la soirée.

Tout est anonyme, tout replie sur soi, tout réduit l’individu à sa plus simple expression et au bout du chemin, les névroses deviennent la maladie du siècle.

Par contre, les discussions sur le net sont de plus en plus prisées par toute une population lésée dans son besoin de communication. Au travers de la machine, on est protégé et ce gros préservatif offre la possibilité de pouvoir enfin s’exprimer. Du forum de cul en passant par les clubs du troisième âge, des passionnés de randonnées, de téléfilms, de skate, de musiques, de photos. Là où jadis, on se rencontrait pour partager une passion, aujourd’hui on en cause sur l’ordinateur. Et demain ? Les progrès technologiques permettront à n’en pas douter de pratiquer un sport dans son salon. Alors, bardé de capteurs de mouvements reliés à la dernière console à la mode, il sera possible de se mesurer à un adversaire de tennis, de squash ou d’escrime à distance, de partir en vacances à plusieurs dans des mondes virtuels et pourquoi pas de se rencontrer en restant dans le virtuel jusqu’au bout, un capteur sur la bite, un autre sur la langue…

Ce n’est pas tant la rencontre sur Internet qui effraye les autres, mais plutôt le réel qui s’ensuit. Tant qu’on discute protégé par l’écran, tout va bien, lorsque le moment de la rencontre arrive, tout se complique ! Paradoxalement, c’est la rencontre réelle qui dérange, pas la virtuelle…

Alors, qu’est-ce vraiment qu’un site de rencontres ? Un ramassis de paumés cherchant à croire que la sortie de leur solitude se trouve à un clic de là ?

Rien de tout ça… On trouve sur les sites de rencontres la même proportion de débiles que dans la vie, la même quantité de gens biens et une proportion, sans doute plus importante que dans la vie de tous les jours, de personnes venant de rompre une histoire. Ce n’est pas étonnant, la communication de ces sites engage à croire que l’amour est au rendez-vous… et parfois, il l’est… Aujourd’hui, on communique par NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), on flashe par NTIC, on aime par NTIC. Il ne s’agit là que de vivre avec son temps et en aucun cas un geste de désespoir et de folie.

Pourtant, combien de profils commencent par ses mots : « Je ne sais pas ce que je viens faire là… ». La culpabilité de celui qui y va, attiré par ce qu’il a vu ou entendu, mais qui n’arrive pas à se convaincre du bien-fondé de sa démarche. Dans le temps, les couples qui se rencontraient sur les petites annonces de Particuliers à particuliers, cachaient aux autres le contexte de leur rencontre. Ils s’inventaient un hasard, une soirée chez des amis communs, comme si ce coquin de sort n’avait pas le droit d’être provoqué. Or, il ne faut pas se voiler la face, Cupidon s’en fout la plupart du temps… La seule différence notable de ce type de rencontres avec celles qui prédominent dans la vie réelle, est que la soirée en question est programmée avant que d’être vécue. Mais dans le fond, cela ne change rien… C’est bien le hasard qui a fait que votre clic de souris vous a mené vers tel profil plutôt que tel autre. Et puis, quel fantastique destin que de rencontrer celui qui convient grâce à quelques mots, deux photos pourries et un profil presque commercial sur un site… Si ce n’est pas de la magie, qu’est-ce alors ?

Mais la magie a un coût, financier, de temps, et de déceptions. Keemun et Tartiflette en ont peut-être fait les frais, mais attendez-donc que je vous parle de Mary… Mon grand Amour américain…

Plouf !

vendredi 18 janvier 2008

Chapitre 5 : Où Krapo se rend compte que les sites de rencontres peuvent blesser les âmes sensibles... Telle que Mamounette !

Puis, après le coup d’éclat Keemun, j’ai décidé de ne pas m’arrêter en si bon chemin et j’ai poursuivi ma relation écrite avec Tartiflette.

Ici, j’avais moins de soucis qu’avec Keemun puisque je n’avais pas besoin de puiser dans une culture trop saillante pour arriver à tenir le choc. Pas besoin d’aller sans cesse grappiller des informations sur Google, je pouvais répondre à chacun de ses mails sans recherches documentaires. Et, mon Dieu, c’était bien reposant…

Nos échanges se sont donc poursuivis en s’intensifiant. Tartiflette écrivait bien et sans être passionnante, arrivait à captiver mon attention durant plusieurs jours. Je commençais à façonner une image mentale parfaite de cette jeune fille… La midinette en moi construisait petit à petit sa prochaine idylle qui, je n’en doutais plus allait être la plus merveilleuse des histoires d’amour !

Un jour mon prince viendra… Je suis là Chérie !!!

Et ce sourire si craquant sur l’unique photographie de son profil me rendait dingue…

J’adorais cette photo et je lui avais dit que je souhaitais qu’elle m’en envoie d’autres afin de ne pas me laisser berner une fois de plus par le virtuel. Il s’agissait là d’une vraie guerre ! J’avais le sentiment d’être poursuivi par Pacman en permanence !

Tartiflette me fit un envoi de mail avec en pièces jointes, quatre photos et là, je crus un instant mourir… Aie ! pour le coup, elle est vraiment moche !

Je ne voulus pas être aussi salaud que me le demandait mon cerveau et je faisais partir en retour et par courtoisie, une photo de moi.

Je reçus dans la journée un mail de non-réception, l’adresse n’était pas valide. Tartiflette crut que je renonçais à poursuivre plus avant notre relation mailistique :

Je suis déçue, vraiment,

Je crois qu’il n’y a pas que le physique dans la vie !

Holà ! Tartiflette, c’est important quand même !

Comment n’as-tu pas même daigné me répondre !

Je crois que l’amitié existe aussi et a toute son importance.

Je croyais en toi et je m’aperçois que je me suis bien trompée.

Non, Tartiflette, n’exagère pas, tu ne me connais même pas !

Tu m’as dit des choses que j’ai prises pour argent comptant

Je suis bien conne, on ne m’y reprendra plus !

Décidément, cette pratique Internet rend schizophrène l’ensemble de ses adeptes. Il est temps de commencer de sérieuses recherches sur les symptômes provoqués par ce petit écran magique. C’est H.G. Wells qui s’est introduit dans la machine et qui contrôle des capteurs sur nos tronches. Ou bien encore est-ce Satan qui a été engagé par Meetland ?

J’ai relu ce dernier mail avec un petit pincement au cœur. J’aimais bien Tartiflette, mais ce n’était pas cette Tartiflette-là qui m’attirait, non ! C’était celle que j’avais imaginée et qui était à des années lumières de la veuve éplorée qui me couvrait de reproches. Quel âge avait cette fille ? Vingt-huit ou quatorze ans ?

Je venais de comprendre que le net agissait comme une régression positive sur ceux qui le pratiquaient. De la même façon que les trentenaires qui vont participer à une soirée Casimir en mangeant du bougli-bougla pensent ainsi retrouver les sensations de leurs dix ans. C’était une grande foire foraine dans laquelle les adultes trouvaient un terrain de jeu et de rêve pouvant, l’espace d’un instant, leur faire oublier leur quotidien solitaire et ils se prenaient au jeu sans la moindre retenue.

La réaction de Tartiflette m’arrangea, je n’eus pas à lui répondre. Puisque j’étais un salaud, autant agir tel qu’elle me voyait et ne pas la décevoir en lui faisant miroiter un quelconque espoir de rencontre dont je ne voulais pas. Adieu Tartiflette et bonne route !

Errare humanum est… ou quelque chose comme ça !

Panne d'Internet

Bonjour à tous et bonne année !!!

Une panne Internet dans mon marais m'a privé de connexion sur le web durant un mois et je n'ai donc pas pu mettre à jour le blog...
Je vous présente mes excuses les plus batraciennes, tout est rentré dans l'ordre à présent... c'est donc reparti...
A bientôt !
Plouf !